Mon travail de peinture s’élabore un peu comme un puzzle. Je laisse aller mon imagination. Parfois, j’ai une vague
idée de la forme dans son ensemble et ensuite je travaille sur telle ou telle tonalité selon mes humeurs mes envies ; parfois, au contraire, je suis d’abord inspirée par une tonalité et je vais ensuite travailler la forme.
J’aime me surprendre par ces images, ces personnages qui surgissent d’ailleurs que j’ai nommés «les Z’éfiloppes » ; des sortes d’humains : les rondouillards tranquilles ou les longilignes aux yeux écarquillés qui observent le monde, étonnés. Mais il y aussi des Z’éfiloppes animaux : de drôles de chiens, d’oiseaux…J’aime m’étonner de toute cette petite faune que je transpose dans un monde distordu, biscornu, mais pacifique où je m’amuse avec les formes. Cette famille que je me suis créée est une résistance à la morosité, à l’absurdité de l’existence, que j’espère pouvoir partager. La couleur est une liberté dans laquelle j’aime me plonger pour donner un sens à mes émotions.
Entièrement autodidacte, la peinture est venue à moi progressivement, mystérieusement comme un cadeau.